La parité hommes-femmes dans le secteur agroforestier: Incidences pour la recherche-action


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Date

2014-11-30

Date Issued

2014-11-30

Citation

Ann Degrande, Ademonla A. Djalalou-Dine Arinloye. (30/11/2014). La parité hommes-femmes dans le secteur agroforestier: Incidences pour la recherche-action. La Revue Nature & Faune, 29(1), pp. 7-12.
Les femmes en Afrique subsaharienne contribuent énormément à l’économie agricole, toutefois, leur accès limité, par rapport aux hommes, aux ressources et opportunités de production, les empêchent d’atteindre une production optimale. Cet article donne un aperçu des questions relatives à la participation des femmes à l’agroforesterie et des avantages qu’elles en dérivent, les défis auxquels elles doivent faire face et les exemples d’opportunités dont elles disposent pour renforcer leur participation à ce secteur. D’entrée, nous reconnaissons que le pouvoir de décision et de gestion des femmes en rapport avec les systèmes de production, est complexe et étroitement lié au contexte. Malgré leur participation active aux diverses pratiques agroforestières (ex. gestion des arbres fixateurs d’azote et fourragers, domestication des arbres fruitiers indigènes, etc.), leur niveau de participation et les avantages qu’elles en retirent sont souvent restreints par les normes culturelles et les ressources limitées. Les chaines de valeur de l’agroforesterie sont particulièrement importantes pour les revenus des femmes, mais là aussi, l’accès limité au capital, aux technologies et à l’information, empêchent les femmes de développer davantage leurs entreprises. En outre, les rôles des femmes dans les chaines de valeur sont souvent très peu soutenus par les responsables politiques (tant en ce qui concerne la formulation que la mise en oeuvre des politiques) et les prestataires de services. Les interventions visant à aider les petits producteurs à améliorer la commercialisation des produits des arbres et de l’agriculture n’ont pas toujours eu des effets positifs sur les femmes parce que lorsque l’entreprise devient plus rentable, les hommes ont tendance à se l’approprier. L’un des défis majeurs du développement agricole demeure toutefois l’accès limité des femmes aux services de vulgarisation. Il est attendu que les réformes profondes des systèmes de vulgarisation africains qui ont entrainé l’abandon de leur approche de contrôle centralisé descendant, au profit d’un système plus participatif et pluraliste, amélioreront l’accès des femmes aux informations et services agricoles. Finalement, l’article fait quelques recommandations dans les domaines de la technologie, des politiques et des institutions visant à améliorer la participation des femmes à l’agroforesterie et à ses avantages, et à l’agriculture en général