Évaluation du rôle des organisations professionnelles agricoles dans le transfert d’innovation agroécologique par l’application d’une analyse de réseaux


Views
0% 0
Downloads
0 0%
CC-BY-SA-4.0

Thumbnail Image

Date

2024-02-13

Date Issued

2024-02-13

Contributes to SDGs

SDG 2 - Zero hungerSDG 10 - Reduced inequalitiesSDG 17 - Partnerships for the goals

Citation

Hassen Ouerghemmi, Hichem Rejeb, Zahra Shiri, Aymen Frija. (13/2/2024). Évaluation du rôle des organisations professionnelles agricoles dans le transfert d’innovation agroécologique par l’application d’une analyse de réseaux. Beirut, Lebanon: International Center for Agricultural Research in the Dry Areas (ICARDA).
Les pôles de connaissance et les plateformes multi-acteurs et d’innovation, ont été conçus dans le cadre de projets de recherche et de développement agricole qui se concentrent sur le rôle de l’intégration de l’innovation par certains acteurs clés. L’un de ceux-ci, toujours impliqué dans les initiatives de recherche, est les organisations professionnelles agricoles (OPAs), sujet de la présente étude. L’implication de ces OPAs dans les projets de recherche a reçu des critiques d’après la littérature. Cette recherche a pour objectif d’évaluer le rôle d’intermédiation de l’innovation de quatre OPAs (1 Groupement de développement agricole et 3 sociétés mutuelles de services agricoles) dans le transect Kef-Siliana. Les rôles d’intermédiation de l’innovation peuvent être classés comme suit : un rôle de réseautage, facilitant la collaboration entre les membres de ces structures et les autres acteurs du système agricole (administration, vulgarisateurs, chercheurs…), un rôle de support matériel de l’innovation avec la prestation de services (accès aux machines, au marché …), et un rôle de support immatériel, avec l’échange d’informations et de connaissances. L'analyse des réseaux sociaux (SNA) se présente comme un outil permettant d'évaluer ces rôles, en comparant la configuration des acteurs pour trois groupes différents d’agriculteurs (les membres, les bénéficiaires, et les agriculteurs sans lien avec les OPAs) Une enquête auprès de 592 agriculteurs a permis la caractérisation de l’état de lieu, celui d’une agriculture de petite échelle (<5 ha) axée sur l'autoconsommation, qui associe l'élevage aux cultures, en particulier l'oléiculture (80 arbres/ménage). L’adhésion aux OPAs est tributaire du capital humain, surtout du niveau d'éducation (statistiquement significative à 5%). L’examen d’indicateurs de centralité (Degree, Weighted Degree, Closness centrality, Eigenvector centrality) a montré que les OPAs facilitent la collaboration des agriculteurs, mais celle-ci varie entre les trois groupes d’agriculteurs, comme pour les services. Pour les canaux de connaissance, les OPAs favorisent l'accès à l'information pour leurs membres, avec des limitations pour les bénéficiaires. Bien que l'engagement des OPAs dans l'intensification durable soit crucial, il ne constitue pas la seule solution pour la diffusion des innovations agroécologiques, nécessitant un soutien complémentaire d'autres acteurs (le renforcement de taux d’adhésion et de niveau de confiance au sein des OPAs, la révision de cadre législative, la facilitation des partenariats avec le secteur privé, etc).

Author(s) ORCID(s)