Comportement écophysiologique et biochimique de l’olivier variété "Chemlali Sfax" cultivé en plein champ en relation avec les conditions hydriques et édaphiques


Views
0% 0
Downloads
0 0%
CC-BY-NC-4.0

Citation

Bagues Mohamed, Kamel Nagaz, Béchir Ben Rouina. (31/3/2014). Comportement écophysiologique et biochimique de l’olivier variété "Chemlali Sfax" cultivé en plein champ en relation avec les conditions hydriques et édaphiques. Revue des Régions Arides, 35(3), pp. 1247-1253.
En Tunisie, les olives sont cultivées dans le pluviale, de graves conditions arides. Pour déterminer le comportement des oliviers (cv. Chemlali Sfax) au cours de la grave sécheresse qui affecte les zones arides tunisiennes en 2002, une série de paramètres physiologiques et biochimiques tels que le contenu relatif en eau (RWC), la concentration en chlorophylles et en caroténoïdes et la teneur en matière minérale (N et P) en relation avec le milieu édaphique ont été étudiée dans trois vergers voisins durant la période s’étalant de mars à juin 2012. Deux vergers d'oliviers étaient pluviale, l'un situé sur un sol sablonneux (SS), et l'autre sur un sol argilo-sableux-limoneux (SM). Un troisième verger a été également situé sur un sol sablonneux, mais a reçu une irrigation correctives (SSI) (415 mm d'eau par année, environ 40% de l'évapotranspiration d'olive). En effet, le RWC évolue entre un minimum de 87,48 % au mois de mars et un maximum de 93,38 % au mois de juin. La faible valeur du RWC durant le mois du mars découle de la date tardive de la reprise de l’irrigation des oliviers qui entamée au début de ce mois. Par contre, chez les individus conduit en pluvial, les valeurs du RWC diffèrent selon la nature du sol (SM et SS). En effet, elles atteignent 92,37 % et 91,52 % au mois de mars durant la saison pluviale. Ces valeurs diminuent en fonction du temps et atteignent 87,24 % et 84,44 % au mois de mai. Au mois de juin quand le climat devient sec, le RWC reste constant chez les oliviers évoluant sur le sol sableux (SS) et baisse davantage (82,74 %) chez les individus cultivés sur un sol marginal (SM). Pour les pigments photosynthétiques (chla, chlb, chla+b et caroténoïdes), les teneurs élevées de chaque élément sont enregistrées chez les arbres cultivés sur un sol sableux profond et conduit en irrigués durant la saison printanière (Mars et Avril). Ces teneurs ont pour valeurs maximales respectives de 1,36 ; 0,87 ; 2,39 et 0,71 mg/g de MF pour la chlorophylle a, la chlorophylle b, la chlorophylle a+b et les caroténoïdes. Ces teneurs élevées correspondent à un apport hydrique important (Pluie le 13/04/2012) en plus de l’irrigation. Au mois de Juin, où les précipitations deviennent rares, ces valeurs subissent un chute notable (0,79 ; 0,46 ; 1,35 et 0,38 mg/g de MF, respectivement, pour la chlorophylle a, b, a+b et les caroténoïdes). De ces résultats, on constate qu’une amélioration hydrique importante est bénéfique sur ces paramètres. Finalement, pour la teneur en matière minérale (N et P), les fortes valeurs sont observés chez les individus conduit en irrigué SSI par rapport à ceux conduit en pluvial SM et SS ce qui montre l’existence d’une relation étroite entre l’alimentation hydrique et la teneur de ces éléments, aussi la nature de sol joue un rôle important dans la disponibilité de ces éléments dans la plante