Impact des aménagements hydro‑forestiers sur l’envasement des lacs collinaires en zone semi‑aride tunisienne
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Citation
Taoufik Hermassi, Hamadi Habaieb, Mohamed Boufaroua, Jean Marie Lamachere. (27/12/2013). Impact des aménagements hydro‑forestiers sur l’envasement des lacs collinaires en zone semi‑aride tunisienne. La Houille Blanche, 6, pp. 58-67.
Abstract
Depuis 1994, un réseau pilote de surveillance hydrologique des lacs collinaires de la Dorsale tunisienne
a été mis en place et suivi par la Direction Générale de l’Aménagement et de la Conservation des terres Agricoles
(DG ACTA) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) afin d’étudier les comportements hydrologiques et
érosifs de petits bassins versants aménagés et non aménagés. Ces retenues ont des impluviums très diversifiés allant d’un
milieu semi‑forestier plus ou moins anthropisé à un milieu totalement consacré à l’activité agricole. Ces petits bassins
versants ont des superficies qui varient de 1,6 à 18 km2. Ils sont représentatifs du gradient pluviométrique de la zone
semi‑aride variant de 250 à 600 mm de précipitation interannuelle.
Cette étude a permis de comprendre le fonctionnement global des bassins versants et d’en déduire les caractéristiques
qui peuvent aider le développement au niveau de la gestion et la construction de ces ouvrages hydrauliques en tenant
compte d’une connaissance sommaire du type des sols et des caractéristiques morphologiques et anthropiques des bassins
versants. Le premier critère à prendre en compte est la topographie ou la pente moyenne du bassin versant. Le second
critère est de nature lithologique, sous la forme d’un pourcentage de couverture en sol argileux du bassin versant.
Les deux autres critères sont anthropiques, le premier étant le pourcentage de mise en culture des sols et le second est
le pourcentage de la surface du bassin occupée par des aménagements de conservation des eaux et des sols ou par des
forêts. Ainsi, avec la création d’un lac collinaire, lorsque la retenue sert à l’alimentation en eau d’un petit périmètre irrigué,
il faudrait envisager une limitation de l’extension des aménagements anti‑érosifs afin de permettre une alimentation
en eau régulière de la retenue.