Infestation par les tiques et infection par les piroplasmes transmis par les tiques chez les ovins, en Tunisie
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Citation
Rihab Romdhane. (2/11/2019). Infestation par les tiques et infection par les piroplasmes transmis par les tiques chez les ovins, en Tunisie.
Abstract
Le cheptel ovin en Tunisie présente 6,8 millions UF (Observatoire National de l'Agriculture, 2006). Ce secteur d’élevage, joue un rôle économique crucial surtout chez les agriculteurs pauvres en ressources territoriales.
Les tiques, ectoparasites hématophages, transmettent un nombre important de pathogènes (protozoaires, bactéries et virus…) aux humains et aux animaux (Frans, 2000). Ces arthropodes ne tirent pas leur importance uniquement de leur rôle hématophage et irritatif. Ils sont également responsables de maladies émergentes et potentiellement graves. Les impacts sanitaires et économiques qu’ils peuvent éventuellement infliger demeurent néfastes.
Plusieurs études se sont intéressées, ces dernières années, à la répartition spatiale, temporelle ainsi qu’aux facteurs qui influencent leur apparition dans différentes régions du monde.
En Tunisie, depuis 1935 et jusqu’à présent, les tiques et les maladies transmises par les tiques furent l’objet d’études variées portant sur différentes espèces hôtes qui ont prouvé une importance accrue. Pendant la colonisation française, quelques investigations ont été réalisées de façon sporadique (Durand, 1932 ; Anderson, 1935 ; Violle et Joyeux, 1941, etc., …). Ce n’est qu’après l’indépendance, que la recherche a été orientée vers l’investigation de tout le territoire.
En 1970, Ende Van Den a initié cette piste. A cette époque, la politique du pays a été orientée vers l’importation de races bovines hautes productrices de lait. Mais, selon Sergeant et al. (1945), il convient de noter que les races autochtones en Tunisie présentent un état de prémunité, par contre le cheptel importé constitue un terrain particulièrement réceptif aux maladies transmises par les tiques. Dans ce cadre, cette étude avait contribué à l’instauration d’un plan de lutte anti-tique d’autant plus urgent que le cheptel tunisien se développe par introduction de races étrangères. La récolte des tiques a été faite chez différentes espèces (bovine, ovine, caprine, équine, caméline et canine). Ensuite, la répartition de ces espèces a été réalisée selon les caractères biologiques de ces arthropodes conditionnant leur répartition géographique en 5 zones pluviométriques. Des cartes de répartition préliminaire ont été établies. Plus tard, Bouattour et al. ont mené une étude visant la connaissance des facteurs de distribution des tiques en Tunisie.