L’Indice de Végétation par Différence Normalisée (NDVI) comme outil d'estimation du rendement de Blé dur dans la région méditerranéenne pluviale au Maroc


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Fatima-Ezzahrae Imam. (30/9/2020). L’Indice de Végétation par Différence Normalisée (NDVI) comme outil d'estimation du rendement de Blé dur dans la région méditerranéenne pluviale au Maroc.
Le présent travail porte sur les problématiques de l’estimation du rendement et la gestion de la fertilisation azotée en utilisant l’indice de végétation NDVI. L’objectif de cette étude est d’un côté, identifier les meilleurs stades de croissance pour faire une prévision fiable du rendement et une gestion de la fertilisation azotée de la culture de blé dur, et d’autre côté, étudier l’effet de la date de semis et des différentes modalités d’apport de l’azote sur le rendement et la qualité des grains. Pour ce fait, un essai expérimental a été installé à la station expérimentale de Marchouch de l’ICARDA. Il s’agit d’un dispositif en blocs aléatoires complets avec trois répétitions de 12 traitements : 2 dates de semis (19 novembre et 24 décembre) x 6 modalités d’apport de l’’azote (N0 :Témoin, N1 : 60 kg N/ha ( au semis), N2 : 60 kg N/ha (30 kg au semis et 30 kg au tallage), N3 : 60 kg N/ha (30 kg au tallage et 30 kg au début montaison), N4 : 120 kg N/ha ( 60 kg au semis et 60 kg au tallage), N5 : 120 kg N/ha (60 kg au tallage et 60 kg au début montaison)). Pour obtenir les valeurs de NDVI, le capteur GreenSeeker (Handheld-505) a été utilisé. Les résultats obtenus ont montré que la fertilisation azotée favorise l’ensemble des paramètres étudiés, mais son efficacité varie selon la modalité d’apport appliquée. Les parcelles semées en novembre et ayant la modalité d’apport N4 ont eu un rendement en grains moyen de 59,5 qx/ha avec un taux d’augmentation de 34% par rapport au témoin. Même pour la matière sèche, la culture subissant la modalité N4 a du bien profiter des apports azotés au moment du semis et du tallage et a donné des valeurs significativement élevées (6972 kg/ha). Les différentes modalités d’apport d’azote et la date de semis ont montré un effet significatif sur les teneurs en azote des grains, ainsi les modalités N4 et N5 ont enregistré la teneur la plus élevée (2.65%), aussi les parcelles semées tardivement ont présenté une teneur moyenne élevée (2,7 %). Le potentiel du NDVI à différencier les parcelles de blé dur sous différents modes d’apport d'azote et dates de semis pour le rendement en grain a été démontré. Le NDVI a pu différencier les cultivars à différents stades de croissance. Des valeurs maximales de NDVI ont été observées dans les parcelles conduites en mode d’apport N4. Les valeurs NDVI à la phase Fin montaison-Gonflement peuvent être utilisées pour l’estimation du rendement de blé dur (r=0,832). La relation entre les valeurs NDVI du stade fin-montaison et les teneurs en azote des grains s’est avérée positive et fortement corrélée (r=0,91). Alors ces résultats suggèrent que le NDVI de ce stade est représentatif de la qualité du grain.